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Présence de « Mustela minuta » Pomel (1853) (= « Mustela rixosa » Bangs, 1896) dans les couches aurignaco-périgordiennes du gisement de Roc de Combe (commune de Payrignac, Lot)

[article]

Année 1973 10-1 pp. 3-6
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Page 3

Bulletin de l'Association française 1973 - 1, page 3.

pour l'étude du Quaternaire.

PRESENCE DE « MUSTELA MINUTA» POMEL (1853)

(= «MUSTELA RIXOSA» BANGS, 1896)

DANS LES COUCHES AURIGNACO-PERIGORDIENNES

DU GISEMENT DU ROC DE COMBE

(Commune de Payrîgnac, Lot) *

PAR

F. DELPECH**

Lors de l'étude de la microfaune trouvée dans le gisement du Roc de Combe 1, nous avons reconnu quelques restes de petits Mustélidés qui se rapportent les uns à l'Hermine, les autres à la Belette. Parmi ces derniers, certaines pièces de taille très faible semblent ne pas pouvoir être rapportées à la Belette ordinaire Mustela nivalis.

D'après de nombreux auteurs, il existerait de nos jours une petite Belette appelée Belette pygmée. En 1946, Rode et Didier estimaient que la répartition géographique de celle-ci était assez mal connue. Il semble en être encore de même aujourd'hui. En effet, dans leur ouvrage sur les mammifères d'Europe, Van den Brink et Barruel (1967, p. 148) indiquent que cet animal, présent dans certaines régions du nord et du centre de l'Europe aux côtés de Mustela nivalis, existerait seul en Finlande et en Europe orientale. Or, d'après Kurtén (1968, p. 103), la Belette pygmée serait une forme circumpolaire dont l'aire de répartition géographique s'étendrait du N de la Scandinavie et de la Finlande jusqu'en Amérique du Nord en passant par la Russie et la Sibérie. Il y a donc une contradiction entre les assertions de Van den Brink et Barruel et celles de Kurtén : une forme qui vit dans le centre de l'Europe ne peut être qualifiée de circumpolaire. Cependant il est vrai que la Belette pygmée, que l'on trouve quelquefois associée à la Belette ordinaire, est seule à s'être adaptée dans les régions les plus nordiques.

Peut-on, d'autre part, élever la Belette pygmée au rang d'espèce ? Quelques auteurs considèrent les petites Belettes eurasiatiques comme des sous-espèces de l'espèce nord-américaine Mustela rixosa Bangs (1896). Bobrinskii au contraire rapporte toutes les Belettes de Russie et de Sibérie à Mustela nivalis sans indication

* Manuscrit déposé le 29 juin 1972. ** Laboratoire de géologie du Quaternaire et préhistoire, Université de Bordeaux I, 33405 Talence. (Associé au CNRS) 1. Gisement fouillé par F. Bordes et J. L*brot.

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